L'Etat est comptable de tous défaut et désagrément sur tout service qu'il offre à sa population. Sous d'autres cieux, il pleut des procès contre l'État sinon des services d'utilité publique. Le gouvernement de la RDC en aurait bientôt pour son compte avec ses infrastructures brinqueballantes... Si jamais l'irréparable se produisait sur le boulevard Lumumba.
Entretien, il semble que le mot n'a pas ni équivalent ni correspondant dans nos langues nationales. Une poignée des millions de dollars a pourtant été engagée dans la construction de passerelles en mode préfinancement par la firme Zenit Groupe. Le fait qu'une large frange de l'opinion pense, quoiqu' à tort, que les cinq passerelles qui embellissent le boulevard Lumumba soient la réalisation d'une société américaine ou turque, prouve à suffisance de la qualité du travail réalisé par le rdcongolais Zenit. Hélas, faute d'entretien, les passerelles de 7ème et 13ème Rues Limete croulent en lambeaux. Des marchepieds se sont détachés de la plateforme métallique, des garde-fous hyalins ont cédé et visiblement emportés. Il se rapporte qu'un enfant d'environ 5 ans qui avait échappé au contrôle de sa sœur a failli se jeter par-dessus la passerelle de la 7ème Rue. Dieu merci, un Shegué (enfant de la rue) qui venait en sens opposé l'a de justesse maîtrisé. C'est pour réduire sinon mettre terme aux accidents de route dont les piétons ont souvent été victimes que les passerelles ont été construites sous la houlette de la Primature. Mais la responsabilité de leur entretien revient aux ITPR. A Willy Ngopoos de comprendre que mieux vaut prévenir que guérir. Aujourd'hui, il est préférable d'affronter le boulevard à pieds qu'emprunter une structure mal entretenue, sans lumière, repaire des enfants de la rue.
Pold L.M.