A défaut de nommer un nouveau DG à la Générale des carrières et des mines (Gecamines, GCM), Félix Tshisekedi tient une parade, il exige un audit sur tous les actifs de la société publique.
L'entreprise a déjà été tentée en son temps par Matata Ponyo, alors Premier ministre. Qui digérait mal la rupture du programme économique du gouvernement soutenu par le Fonds monétaire international, FMI, suite à une transaction nuageuse entre la GCM et la firme Comide.
Quelques 4 milliards de dollars - soit l'équivalent des recettes internes annuelles de la RDC- auraient échappé au Trésor, selon les limiers du FMI. Le puissant P-ca de la GCM, Albert Yuma, oppose au Premier ministre un vert refus de collaborer et le lui crache urbi et orbi, à travers les ondes de RFI, " je gère la Gecamines comme une entreprise privée ". En yankee dirait-on, Yuma poursuit, en substances, qu'il n'a des comptes à rendre qu'à Joseph Kabila, le Président qui l'a nommé à son poste.
Matata fait en live la douloureuse et déconcertante expérience du " gouvernement parallèle ". Qui n'a que faire du respect du " cadre budgétaire ", " dépenses sur base caisse", " procédures des passations des marchés publics".
Dans un speech à la Caton, à la FEC (patronat),Yuma enfonce son estocade, soutenant que le PM gérait le pays comme "une épicerie". Actuellement sénateur, Matata pourrait froidement goûter à sa revanche, si jamais Fatshi le consultait, si jamais le dossier Gécamines venait à faire l'objet d'une question orale avec débat en Chambre haute.
Croisons les doigts. Il a beau porter le nom d'un déménageur biblique, le ministre Samsoni des Mines a visiblement adopté un profil bas face à Yuma. Il se rapporte que Martin Kabuelulu l'évitait même du regard. Bras de fer en perspectives.
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