Le panel des experts de la société civile a une nouvelle fois exprimé des vives inquiétudes sur la léthargie dans le processus électoral en RDC qui n'a toujours pas connu son aboutissement alors que le pays s'approche des échéances électorales de 2023.
Dans un mémorandum adressé en date du 15 juin dernier à Jeanine Mabunda, speaker de la chambre basse du parlement, ces experts de la société civile ont tiré la sonnette d'alarme en joignant leurs voix à celles des autres Congolais avisés qui craignent que cette situation serve de prétexte aux forces obscures dont l'agenda déstabilisateur de la RDC se révèle à travers les agitations et velléités exprimées par certains acteurs sociopolitiques.
Par souci de relancer le processus électoral qui se trouve au point mort, le panel des experts de la société civile a alors exhorté la présidente de l'assemblée nationale à faire aboutir le processus d'installation des nouveaux animateurs de la centrale électorale.
" Il y a urgence de procéder à la mise en place de nouveaux animateurs de la CENI non seulement pour rassurer le peuple sur la relance du processus électoral mais animateurs si et surtout dégager un état de lieu actualisé devant sortir les priorités à prendre en charge dans les réformes à réaliser", a signifié le panel à Mabunda.
Et d'ajouter: "Les diverses rivalités constatées dans l'expression des ambitions des uns et des autres au sein des différentes composantes de la société civile ne peuvent pas être suspensives du processus de redynamisation de la CENI.
Par ailleurs, dans leur mémorandum à Mabunda, les experts de la société civile ont fait savoir que "la mise en place des nouveaux animateurs de la CENI n'est pas à confondre avec la volonté de la réforme électorale à envisager mais plutôt et surtout un signal fort des autorités du pays à répondre aux impératifs légaux".
En outre, le panel a tenu à préciser que le contexte actuel de la pandémie de la Covid-19, qui impose des mesures exceptionnelles, n'offre pas un environnement propice et serein pour des réformes majeures devant impacter sur le cadre juridique, légal et politique en matière électorale.
" quelques voix se lèvent pour subordonner le remplacement des animateurs de la CENI au lancement des réformes comme si celle-ci résument en elles seules l'ensemble du processus électoral donnant l'impression qu'il s'agit là d'une exigence légale préalable à la mise en place de nouveaux animateurs de la CENI. Tel n'en est pas le cas", ont-ils conclut.